Gecimed cède quatre cliniques pour près de 80 M€ et initie ainsi sa politique de rotation d’actifs

Gecimed, filiale de Gecina dédiée à l’immobilier de santé, a finalisé, le 3 avril 2013, la vente d’un portefeuille de quatre cliniques exploitées par Générale de Santé, dont trois de court séjour et un établissement psychiatrique, auprès d’un OPCI santé géré par BNP Paribas REIM France. Ces actifs totalisent plus de 720 lits et places sur 53 800 m2. Cette transaction représente un montant de 80 M€ (droits inclus).

Ainsi, Gecimed initie sa politique de rotation d’actifs tout en réduisant son exposition aux établissements de court séjour, spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO). Au travers de cette transaction, Gecimed signe l’une des premières ventes de cliniques entre deux acteurs majeurs de l’immobilier, confirmant la liquidité des actifs de santé dans un marché secondaire qui se structure.

Dans cette opération, Gecimed a été conseillée par les cabinets d’avocats Fairway et De Pardieu Brocas Maffei, l’Etude Wargny et Katz et la société de conseil en investissement Your Care Consult et BNP Paribas REIM France par l’Etude Jean Marc Alexandre et associés.

Quels changements pour le système de santé sous Hollande?

Le Programme du Président Hollande comprend 60 points dont un seul traite de la santé, qui plus est, en termes très généraux. Il paraît clair que Hollande a l’intention de réduire les niches fiscales et d’augmenter l’impôt sur les hauts revenus à 75%, pour financer l’éducation et également la santé. Nous pensons que son programme contient les indicateurs suivants: Dans les hôpitaux, Hollande a dit qu’il ne continuerait pas la mise en œuvre de la convergence tarifaire entre hôpitaux privés et publics. Ceci ne devrait pas constituer un grand changement car sous le quinquennat de l’ex-Président Sarkosy, les tarifs MCO, si importants pour les cliniques privées, ont été augmentés de seulement 0,19% en 2012, après 0 en 2010 & 2011, alors que le budget des MIGAC, majoritairement alloué au secteur public, a augmenté de 3%. Les tarifs pratiqués par les hôpitaux privés sont en moyenne 27% moins chers que dans les hôpitaux publics. Le gouvernement de Sarkosy a réussi à “limiter” le déficit de l’assurance maladie à €8.5milliards en 2011 comparé à €11 milliards l’année précédente. L’augmentation annuelle des dépenses de santé s’est élevée à moins de 3% les 3 dernières années. Le gouvernement n’a pas donné de calendrier précis concernant la réforme du financement de la dépendance, qui a toujours été reportée sous le quinquennat de Sarkosy, vu les contraintes des finances publiques. Des initiatives de départements socialistes favorisent l’ouverture de maisons de retraites médicalisées (EHPAD) publiques aux tarifs d’hébergement plafonnés. Nous pensons au département de l’Essonne, qui compte ouvrir 1,000 lits publics, au tarif d’hébergement de €60/jour pour les résidents. Cela semble indiquer que le secteur privé gagnera peu des nouvelles autorisations de lits d’EHPADs dont les appels d’offres sont en train d’être lancés par les Agences Régionales de Santé, notamment en Ile de France. Il nous semble que cette évolution a été anticipée par les analystes financiers qui suivent les exploitants cotés en bourse. Nous pensons que la consolidation va se poursuivre dans le secteur des EHPADs, ainsi que dans celui des laboratoires d’analyse médicale. Depuis 5 ans, la baisse des tarifs décidée par le gouvernement couplée aux exigences de contrôle qualité a initié une vague d’acquisitions. Ce secteur ne constituera sans doute pas une priorité pour Hollande. Source: Healthcare Europe / 18 Mai 2012